Ma fille se fait harceler par un enfant autiste.

TLDR: ça fait deux ans que ma fille se fait harceler par un enfant autiste, le contact étant très difficile avec le personnel enseignant de l’école, que puis-je faire pour que cela cesse?

J’imagine que je vais m’attirer les foudres avec ce post, et que ce soit bien clair, je ne tiens absolument pas à juger cet enfant autiste, mais dénoncer l’inaction de l’école face au harcelement, le fait qu’il soit autiste, rajoute juste à la difficulté de la situation

Depuis le début de l’année scolaire de l’année dernière, (elle était en cE1), ma fille se fait embêter par un enfant (qui est en CM2). Ça ne se traduit pas par de la violence physique, mais d’après ce que j’ai compris, il la suit partout, lui hurle dessus, lui donne des ordres etc. Je voyais au fur et à mesure des jours passés, le mal-être de ma fille, qui aimant énormément l’école à la base, ne voulait plus s’y rendre… Avec mon mari, nous avons pris le temps de discuter avec elle pour savoir ce qu’il se passait, et comment elle ressentait les choses .

Nous avons expliqué à ma fille qu’il fallait qu’elle en parle aux adultes, et naïvement j’ai pensé qu’ils la protégerai de ce garçon. Mais ma fille continue d’expliquer que la situation ne s’améliore pas, jusqu’au jour où mon mari, allant chercher la petite à l’école (je n’étais pas présente) à la fin des cours, il l’entend hurler: « Laisse-moi tranquille. »

Il a fait ce que tout parent aurait fait dans cette situation (à mon sens): il s’est précipité pour la rejoindre, et lui a demandé ce qu’il s’était passé, pendant que le garçon s’est retourné vers ses copains, et fais comme si de rien n’était. Il a apparemment encore « embêté », mais cette fois-ci, devant les grilles de l’école.

Il a interpellé ce garçon en tapotant son épaule et demandant de le suivre pour pouvoir en parler au personnel de l’école afin de trouver une solution pour que cela cesse. Aucun n’étant disponible, la grand-mère de ce garçon et la grande sœur les ont rejoint, et leur réaction était très claire de leur part. « Qu’est-ce que tu as encore fait ? ». (Ce que je comprends par cette fameuse phrase exprimée par la Grand Mère, c’est que ce garçon a l’air de s’attirer des ennuis). Mon mari et la grand-mère se sont bien entendu, et la Grand Mère a conclu qu’elle en parlerait aux parents, afin que le harcèlement envers ma fille cesse.

Quelques jours plus tard, je suis interpellé par l’école de façon assez agressive , et j’ai été convoqué par la Maîtresse, et la directrice de l’établissement. J’ai appris à ce moment-là que le harceleur de ma fille se trouve être autiste, et ils ont retourné complètement la situation en expliquant que nous avons énormément de chance, mon mari et moi, que la famille ne porte pas plainte, car le garçon est « traumatisé » face à l’interpellation de mon mari. Je ne veux absolument pas minimiser le ressenti qu’à le petit garçon, mais je reste sur ma position quand je pense que ça ne justifie en aucun cas qu’il harcèle ma fille.

N’ayant pas été présente pendant la discussion de la Grand Mère et de mon mari, ma parole n’a aucune valeur aux yeux du personnel enseignant, et je me suis retrouvé comme une petite fille en train d’être engueulé, car mon mari a fait (je cite) « une faute grave en interpellant ce garçon ». Je tiens à répéter que c’était devant l’enceinte de l’école, et que donc dans notre logique, nous avions pensé que nous pourrions régler ça entre adultes concernés par nos enfants.

En aucun cas, la situation que vivait, ma fille n’a été pris au sérieux, la directrice et la maîtresse ont simplement rebondi en disant qu’elle devait en parler aux adultes présents au moment où ce garçon « l’embête », ce qu’elle a fait, d’après ce qu’elle nous dit, (une pionne a rétorqué à ma fille qu’elle exagérait), elle a donc perdu confiance envers les adultes, mais elle a quand même continué sous nos conseils : leur en parler quand cela se produit.

Quelques jours plus tard, la maîtresse m’avait dit qu’il y aurait un conseil de classe, que des professionnels et spécialistes se retrouveraient autour d’une table pour trouver une solution, qui se trouve être au final: rabâcher a ce garçon qu’il ne faut pas embêter ma fille. Mais rien n’a changé au final.

Étant en CM2 l’année dernière, nous nous sommes dit que cette année il aurait quitté l’établissement, mais quelle ne fut pas notre surprise, le lundi de la rentrée de cette année, d’entendre de la bouche de notre fille que son calvaire continue, parce que ce petit garçon a redoublé.

Nous avons appris aujourd’hui que ce garçon commencerait à embêter notre fils également, qui a fait sa rentrée en maternelle, et qui se retrouve dans le même réfectoire, que sa grande sœur et ce fameux harceleur.

Le contact avec l’école étant à sens unique, et ne nous sentant pas écoutés, j’ai décidé d’agir, mais je ne veux pas me précipiter, je veux mettre toutes les chances de notre côté pour faire les choses bien, mais surtout faire en sorte que cela cesse définitivement.

Dans quel ordre commencer les démarches? J’avais eu dans l’idée d’appeler le 30 18 pour me renseigner, Je voulais également tenter, encore une dernière fois de parler avec la directrice de l’école, ou alors au nouveau professeur de ma fille…

Je vous avoue être un peu perdu, et mon souhait est de protéger ma fille, que ça ne prenne pas plus d’ampleur pour mon fils, tout en aidant également ce garçon qui, à mon sens, devrait être beaucoup plus entouré et aidé.

J’ai fait des recherches pour mieux comprendre les gens touchés par l’autisme, mais je n’ai trouvé aucune réponse à la question suivante: un enfant handicapé étant dans une école publique, est-ce automatique d’avoir un accompagnateur ou un éducateur spécialisé, ou est-ce seulement à la demande des parents et/ou du personnel enseignant. Cette question, je me la pose, car s’il est réellement accompagné au quotidien et dans l’enceinte de l’école, ne sont-ils pas censé intervenir et réagir?

Excusez-moi pour ce pavé, et merci à tous ceux qui prendront le temps de lire, je tenais absolument à donner un maximum d’informations pour être aidé et aiguillé au mieux.